Reconnaître les plantes et fleurs sauvages comestibles

Saviez-vous que sur 80 000 plantes sauvages comestibles dans le monde, nous n’en consommons qu’une vingtaine ? Toute une ressource inexploitée par l’homme… Partant de ce constat, la permaculture remet la cueillette au goût du jour, avec l’objectif de renouer les liens avec la nature. À travers cet article, partez à la découverte de la flore sauvage comestible !
Reconnaître plantes sauvages comestibles

Pourquoi cueillir les plantes sauvages ?

L’engouement pour le naturel et un mode de consommation plus sain n’est pas nouveau, et encourage à repenser toute notre alimentation. Produits bio, locaux ou sans pesticides sont convoités, mais pas toujours accessibles ou à la portée de tous les budgets. La cueillette et accessible à tous, mais nécessite toutefois des connaissances solides.

De l’agriculture à la cueillette

Durant la préhistoire, l’homme était chasseur-cueilleur pour se nourrir. L’agriculture est survenue bien plus tard, remplaçant la consommation de végétaux sauvages au profit des légumes, des fruits et de la viande. Pourtant, la valeur nutritionnelle des fruits et légumes provenant de l’agriculture conventionnelle s’est progressivement appauvrie. Aujourd’hui, il ne faudrait plus manger « 5 fruits et légumes par jour » mais de 30 à 50 ! Pour compenser ce manque d’apport nutritif, la permaculture propose la cueillette comme un retour à la nature, qui offre tous ses bienfaits à portée de main. En effet, l’alimentation végétale offre une palette de nutriments et de saveurs aussi diversifiées qu’intéressantes. Comme les champignons en automne, pourquoi ne pas ramasser les plantes qui nous entourent ? Ludique et originale, l’activité de la cueillette est une véritable satisfaction lorsque la récolte est fructueuse !

Comment identifier les plantes comestibles ?

Les précautions à prendre

La majorité des plantes sauvages poussant dans nos climats tempérés sont comestibles. Il est assez facile, même pour un novice, d’en reconnaître 5 à 10 variétés facilement identifiables. Toutefois, certaines plantes peuvent provoquer de graves intoxications alimentaires. La cueillette n’est pas à prendre à la légère : une formation préalable est nécessaire afin de reconnaître les plantes toxiques à coup sûr. Il peut également y avoir des parasites sur les végétaux, auxquels il faudra être vigilant. Sachez que la plupart du temps, les plantes réellement toxiques et dangereuses sont facilement identifiables. Comme pour la cueillette des champignons, la règle de base est la même : ne jamais ramasser des plantes si l’on est pas sûr et certain de sa comestibilité !

Où cueillir des plantes sauvages comestibles ?

La cueillette peut présenter des risques de pollution aux produits chimiques, comme les engrais de synthèse, les pesticides ou les métaux lourds. On évitera donc de l’effectuer trop près des routes trop fréquentées, des champs, vignes et vergers de l’agriculture conventionnelle ou proche d’un élevage de ruminants. Privilégiez des chemins de balade éloignés des grands axes, les bosquets, forêts ou les clairières (en s’assurant qu’il ne s’agit pas d’une propriété privée !). Vous pouvez également faire votre cueillette dans votre jardin, éloigné des axes routiers et des champs.

Consommer votre cueillette

Il existe de multiples manières de consommer les plantes sauvages : crue, en pesto, en poêlée, blanchie, en soupe, en tisane…

Quelques fleurs sauvages comestibles

Très appréciées crues en salade, les fleurs sauvages comestibles peuvent également se consommer en infusion, en soupe, en omelette ou en confiture.
  • La pâquerette : oui, cette fleur si commune est consommable, par exemple avec ses boutons accommodés de vinaigrette.
  • La camomille romaine : son délicieux parfum peut aromatiser les salades ou certains desserts.
  • La bourrache : très facilement identifiable avec ses petites fleurs bleues-violettes, la bourrache est appréciée pour son goût délicat dans les salades printanières.
  • La violette : cette fleur parfumée apporte un goût sucré légèrement amer à vos plats.
  • La fleur de ciboulette : rehausse les plats grâce à son goût d’oignon.

Quelques plantes sauvages comestibles

  • L’ortie : riche en protéine, en fer et en calcium, l’ortie est hissée au rang de « super aliment ». Il suffit de la blanchir quelques minutes avant de la consommer, ou de la sécher pour lui faire perdre son piquant.
  • Le pissenlit : à déguster en omelette, en salade, en soupe ou en confiture.
  • Le pourpier : pourvu d’excellente qualités nutritives, on consomme le pourpier en salade (jeunes tiges et feuilles), en fin de cuisson dans une omelette ou saupoudré dans un bouillon ou une soupe.
  • L’ail des ours (Allium ursinum) : on peut la consommer la fleur ou les feuilles. Elle apporte un goût aillé plus digeste que l’ail traditionnel.
Vous souhaitez vous lancer dans la cueillette ? Il existe d’excellentes formations ou stages en ligne pour un apprentissage depuis chez vous. Sinon, renseignez-vous auprès d’associations locales pour participer à des balades botaniques ou ateliers de cuisine sauvage. De nombreux ouvrages traitent également le sujet : « le régal végétal » de François Couplan, ou encore « Plante sauvages comestibles » de S.G. Fleischauer, J. Guthmann et R. Spiegelberger.